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UN PETIT PAS POUR UNE 4L, LE RECIT COMPLET !

Publié le 12/05/2015

 Century 21 Kadima a parrainé deux jeunes élèves ingénieurs pour la réalisation d'un projet un peu fou mais passionnant et très enrichissant . En voici le récit complet tel qu'ils l'ont relaté :

UN PETIT PAS POUR UNE 4L

4L TROPHY – Edition 2015 – Equipage 499

30 AVRIL 2015

Un petit pas pour une 4L 1

La grande épopée vers le Maroc

La préparation de MAGGY............................................................................... 2

La traversée de la FRANCE : Cap sur BIARRITZ ................................................. 3

La traversée de l’ESPAGNE : Cap sur le MAROC............................................... 3

LA GRANDE EPOPEE ........................................................................................ 4

La traversée de l’ATLAS ................................................................................ 4

De BOULAJOUL à MERZOUGA ...................................................................... 5

MERZOUGA et les dunes Marocaines ........................................................... 6

L’étape marathon ......................................................................................... 6

Un retour sans accrocs .................................................................................... 7 2

La préparation de MAGGY

Tout a commencé en Juin 2014 lorsqu’Arthur et Matthias ont repris les rênes de l’association

 

Un petit pas pour une 4L. Cette association crée en 2013 par d’autres élèves de la même école Arts et Métiers ParisTech va leur permettre de se lancer dans la grande aventure du 4L TROPHY.

C’est en Septembre que les deux acolytes décident d’adopter une 4L. Ils recueillent alors une petite berline beige de 85 qu’ils prénomment MAGGY. Dès le début de l’année scolaire MAGGY entre dans les ateliers des

 

Arts et Métiers de Bordeaux pour se refaire une santé. Arthur et Matthias s’entourent alors de deux de leurs amis, Bertrand et Quentin, afin de les aider dans cet ambitieux pari : remettre MAGGY à neuf sans avoir aucune connaissance en mécanique auto !

Après avoir réparé les quatre freins à tambour, blindé les dessous de MAGGY et remis à neuf le circuit de refroidissement, un irréductible claquement persiste dans les profondeurs du moteur ... Nous nous entourons des mécanos du

 

Garage Moderne à Bordeaux afin de charcuter notre pauvre 4L et lui ouvrir le moteur ! Quelques heures ont suffi pour trouver la panne et changer ces satanés coussinets de bielles !

Un coup de peinture verte fluo pour le look. Des stickers sur toute la carrosserie pour remercier tous ceux qui nous ont soutenus. Un aménagement intérieur pour faire tenir toutes les fournitures scolaires et les pièces de rechanges. Ça y est MAGGY est prête pour affronter les dunes marocaines. 3

La traversée de la FRANCE : Cap sur BIARRITZ

Le départ de Biarritz aura lieu le jeudi 19 Février. Mais il faut d’abord à l’équipage 499 passer la vérification technique du véhicule la veille à sept heures du matin !

Nos deux équipiers partent alors au soir avec une 4L dont le poids a été doublé par tous les équipements et matériels scolaire embarqués ! Arrive alors la première frayeur du voyage : après à peine 10 km d’autoroute à 90km/h le voyant de température moteur s’allume ! Première bande d’arrêt d’urgence (et ce ne sera pas la dernière), le moral n’est pas au plus haut. Après avoir consulté les garagistes qui ont suivis la 4L ceux-ci nous conseille de repartir doucement, le chauffage à fond (il faut évacuer les calories du moteur par tous les moyens possibles !).

MAGGY arrive coute que coute à 80km/h sur la ligne de départ à BIARRITZ. Une carte verte à réimprimer

 

in-extrémis, une voiture qui surchauffe et qui se noie mais l’équipage 499 l’a fait ! MAGGY sera sur la ligne de départ le lendemain.

La traversée de l’ESPAGNE : Cap sur le MAROC

Ça y est l’aventure est lancée. Le nouveau défis : atteindre Algésiras au sud de l’Espagne à partir d’où nous serons pris en charge par l’assistance technique du 4L TROPHY.

Nous nous lançons sur la route du soleil vers le sud de l’Espagne. Le voyant de température n’a pas fait entendre parler de lui depuis notre départ de Bordeaux. A chaque petite côte on sert les dents (et les fesses !) pour que ça passe sans surchauffe. Les Pyrénées n’ayant pas fait obstacles à MAGGY, nous décidons de parcourir le plus de route possible afin de ne pas perdre le temps : le timing pour atteindre Algésiras reste serré en cas de pannes.

C’est en traversant le massif montagneux entre Salamanca et Caceres, la nuit de notre premier jour de route, que le voyant de température refait des siennes. Première bande d’arrêt d’urgence en Espagne. Il faut sortir tout l’armada : 2 gilets, 2 triangles, feux de détresses … Des équipages s’arrêtent pour nous aider mais il n’y a pas grand-chose à faire qu’attendre …

Après trois surchauffes apparentes et plus d’essence nous décidons de quitter notre itinéraire pour trouver une pompe à essence et un endroit pour planter la tente. Il est plus de minuit et nous n’avons toujours pas quitté le massif montagneux. La signalisation est tellement approximative que nous sommes obligés de nous faire escorter par une voiture de police espagnole pour trouver cette pompe à essence. Nous passons la nuit sur un petit parking de terre dans les bois contre le flanc d’un pic rocheux. Par chance un autre équipage avait déjà élu domicile ici. Notre arrivée les réconforte : l’endroit n’est pas des plus accueillants pour passer la nuit !

7h du matin, nous sommes sur la route. Alors que jusqu’ici MAGGY avait tenu le coup, les surchauffes s’enchainent et nous empêchent de rouler à plus de 40km/h sur du faux plat ! Après une petite dizaine de bande d’arrêt d’urgence durant la matinée nous décidons de trouver un garage. Comme nous 4

sommes perdus au milieu d’un

 

No man’s land le premier garage est un garage de campagne qui doit être en même temps une ferme et un repère d’anciens contrebandiers !

Bien sûr nous ne sommes pas des flèches en Espagnole et les cours du collège sont maintenant loin dernière nous. Bien sûr aucun des bonhomme ne parle ni français ni anglais … Nous nous débrouillons tant bien que mal à nous faire comprendre aidés par la tante de Matthias au téléphone qui parle espagnole. Le type du garage à l’air néanmoins de bien connaitre son métier et n’a pas besoin de valise électronique pour diagnostiquer le problème. Un feuille de papier journal pour obstruer le radiateur, une main sur le carburateur et c’est parti ! Finalement il nous rassure en disant que tout va très bien et que c’est la sonde de température qui est en panne.

Nous continuons la route plus sereinement et après une petite pause à Séville nous arrivons dans la nuit la veille du départ à Algésiras.

LA GRANDE EPOPEE

La traversée de l’ATLAS

C’est bon l’assistance technique nous prend en charge. Mais bon il y a tellement de 4L en salle état que notre petit problème de voyant de température ne semble pas affoler les types de l’assistance ! Malgré tout ça nous trouvons une sonde de rechange (fonctionne t’elle puisqu’elle n’est pas neuve ? C’est toujours mieux que notre sonde de #@!%*!# !!).

Hop on saute dans le bateau et après seulement une heure et demie de traversée nous commençons nos premiers kilomètres marocains. Après 4h de route nous arrivons à 1h du matin à l’Université de Rabat là où nous passons notre première nuit au Maroc.

Le lendemain matin nous partons tôt afin de rejoindre la deuxième partit du convoi qui prenait le bateau pendant la nuit. Les paysages commencent à défiler sous nos yeux. Nous passons des bords de mer verts et plats aux premières chaines de montagnes qui nous séparent de l’Atlas. Pendant l’assenions de ces cols sans fin, et pour nous et pour MAGGY, à notre grande surprise nous apercevons la neige se rapprocher de nous. Nous pensions que le Maroc était un pays aride de dunes et de sable et nous sommes en train de passer dans les sommets enneigés de l’Atlas.

C’est là que pour couronner le tout, lors de notre ascension du plus haut col nous passons devant un panneau « attention traversée de singes » ! Au début nous n’y croyons pas. 100 mètres plus loin sur une branche de sapin totalement enneigée : des singes blancs nous regardent passer ! Après avoir passé quelques instants avec les singes nous tombons sur une « station de 5

ski » improvisée. Des dizaines de marocains remontaient à pied une petite pente pour descendre sur des luges en bois. Nous ne nous attendions vraiment pas à ça !

Un peu plus tard dans la journée et avant de commencer la redescente des montagnes nous décidons avec un autre équipage d’aller nous balader dans la neige vierge. C’est alors qu’un jeune garçon nous appel en nous criant dans un français très approximatif « Thé ?! ». Nous le suivons et il nous invite à nous joindre à sa famille boire le thé dans sa maison toute de terre et de matériaux de récupération. Pour les remercier de leur gratitude nous offrons à la petite fille de la famille notre mascotte itinérante que nous avait prêté notre sponsor

 

le lapin rouge. L’aventure de Lapinou s’arrête ici !

De BOULAJOUL à MERZOUGA

Une fois arrivé au premier campement à BOULAJOUL nous dressons notre campement. Nous sommes sur un plateau entre deux chaines de l’ATLAS. Le vent souffle ici à 70km/h ! Tout le monde est frigorifié. Pour que la tente ne s’envole pas durant notre repas nous sommes obligés de mettre tout ce que l’on a de plus lourds à l’intérieur : ramettes de feuilles, boite à outils, paque de bières …

Nous n’avions pas réalisé qu’il allait faire aussi froid au Maroc ! Bien que nous avions empilé toutes les couches de vêtements imaginables (3 T-shirts, pull en laine, sweat, polaire, duvet) la nuit fut rude. Frigorifié au petit matin, après une nuit très peu reposante, nous apprenons qu’une dizaine d’hypothermies ont été prises en charges par les secours durant la nuit.

Nous repartons cap sur MERZOUGA. C’est là que les pistes et le

 

rally raid à proprement parlé commencerons ! 6

MERZOUGA et les dunes Marocaines

Ça y est ! Nous y sommes ! Nous avons enfin atteint les dunes du désert de MERZOUGA. Le bivouac ici s’installe pour trois jours. Chaque jour nous allons effectuer une boucle dans les pistes alentours. Au programme plus de 500 km de pistes.

Mais avant de partir nous allons déposer toutes les fournitures scolaires apportées pour l’association

 

Enfants du désert. Toutes les 4L, les unes après les autres se garent le long d’un gigantesque tapis berbère sur lequel tous les équipages empilent leurs fournitures telles des cadeaux de guerre !

Les pistes peuvent commencer ! Nous allons enfin pouvoir mettre MAGGY à l’épreuve. Equipés d’un road book et d’une boussole nous partons affronter les « bacs à sables » qui ponctuent le désert de pierre. Ces bacs à sables sont des zones de végétation et de sable mou dans lesquels il est plus que facile de s’ensabler jusqu’au châssis. Pas de secret, le premier, on y est resté !

Le but de la course n’est pas d’aller le plus vite mais de faire le moins de kilomètres possible. Nous nous sommes pris au jeu et nous avons étudié le road book. Afin de gagner de la distance sur les autres équipages il n’y a pas de secret : il faut couper. Notre philosophie c’est d’aller voir si ça passe jusqu’à ce que ça ne passe plus.

Lors d’un des parcours, comme tout c’était bien passé pour nous jusqu’ici, nous avons décidés d’aller au-delà des mises en garde du road book « ne pas quitter la piste : oued cruel ». Laissant la file de 4L colorées sur notre gauche nous décidons de nous enfoncer dans cet oued cruel afin de gagner de précieux kilomètres. Après quelques centaines de mètres à slalomer entre les dunes, MAGGY s’ensable. Impossible de faire quoi que ce soit pour s’en sortir à deux. Chaque tentative d’embrayage nous fait nous enfoncer un peu plus ! Et ce n’est bien sûr pas le moment idéal pour bousiller notre embrayage !

C’est alors que plus rapide que toutes les assistances du monde des Marocains sortent de nulle part et arrivent à nos côtés. Ils nous avaient surement repérés depuis longtemps en se disant : « eux ils vont se planter ! ». Ils nous ont proposé de nous aider à sortir de là. Pour cela ils attrapent le toit de MAGGY à trois de chaque côté et la secoue de droite à gauche comme un poirier ! C’est alors que magiquement MAGGY prend de l’altitude. C’est en fait le sable qui vient se glisser sous les roues à chaque basculement.

Quelques euros pour les remercier de leur dur labeur sous ce soleil écrasant et c’est repartit !

L’étape marathon

Nous quittons le bivouac de MERZOUGA après avoir marchandé avec les berbères locaux quelques souvenirs à ramener en France. C’est l’heure d’affronter l’étape marathon. Durant cette étape de deux jours nous devons parcourir plus de 300 km de pistes pour rallier la région de ZAGORA.

A partir de la moitié du marathon, d’un ensablage et de nombreux coups de pierres sous le châssis nous décidons de ralentir le rythme et de diminuer les sorties de pistes pour ménager MAGGY. Les plaques 7

de protections sous le moteur sont dans un sal état ! Nous nous sommes bien amusé jusqu’ici maintenant il faut qu’elle nous permette de rentrer !

Nous passons la nuit en pleine brousse autour d’un feu avec d’autres équipages sous le ciel étoilé Marocain.

Un retour sans accrocs

Une fois la dernière journée dans le désert terminée nous entamons notre long retour vers Bordeaux. Notre retour prévoit une escale à MARRAKECH. Mais pour cela nous devons affronter le col du TCHIKA, plus haut et dangereux col du Maroc. Cette ultime épreuve pour MAGGY nous a montré à quel point nous pouvons lui faire confiance. Après des kilomètres de monté sous un caniar écrasant et des kilomètres de descentes en épingles à cheveux au bord de précipices de plusieurs dizaines de mètres de haut nous arrivons à Marrakech.

Une journée de tourisme dans le souk de Marrakech entre charmeur de serpents et restaus alléchants ; la soirée de clôture du 4L TROPHY ; nous devons déjà repartir vers Tanger pour prendre notre bateau de retour.

En route alors que notre compteur de vitesse nous a lâché, nous prenons le temps de faire une petite pause sur le bord de mer. Un dernier petit repas de face à l’océan pour clôturer ce voyage ça ne se refuse pas !

Ensuite tout s’est passé très vite sans aucun accroc. Traversée de la méditerranée, traversée de l’Espagne, traversée du pays Basque. Arrivée à Bordeaux : La boucle est bouclée !!

Merci à tous ceux qui nous ont soutenus dans cette formidable aventure ! Merci au

 

4L TROPHY et à Enfants du désert de nous permettre de réaliser ce projet sportif et humain. Merci à tous les Marocains qui nous ont si bien accueilli dans leur beau pays qu’est le MAROC.

MERCI !

 

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